Epicondylite/ Epitrochléite

Pathologie

L’épicondylite et l’épitrochléite correspondent respectivement aux douleurs situées du côté latéral et médial du coude. Ces pathologies apparaissent généralement à la suite d’une sur-sollicitation ou à des contraintes répétées du coude, du bras ou du poignet.

Dans l’épicondylite latérale, il s’agit d’une sollicitation des muscles extenseurs et supinateur du poignet. Dans l’épitrochléite, il s’agit d’une sollicitation des muscles fléchisseurs et pronateurs du poignet.

L’épicondylite est une pathologie fréquente qui touche entre 1% et 3% de la population et se manifeste surtout chez les patients de 35 à 55 ans. Le tabagisme, le diabète et d’autres maladies peuvent favoriser la fragilisation des tendons du coude. Le diagnostic est essentiellement clinique par pression au niveau des deux épicondyles de l’humérus distal. Un bilan complémentaire par échographique est classiquement réalisé. Le traitement médical consiste en premier lieu à instaurer du repos ainsi que la suppression de la cause des douleurs. L’épicondylite se résout généralement en 12-18 mois dans la plupart des cas. Le traitement conservateur est adéquat dans plus de 90 % des cas. De nombreux traitements conservateurs peuvent être proposés tel que la physiothérapie, des ondes de choc, l’acupuncture, les attelles et des injections de corticoïdes. Aucun traitement n’est radical ni supérieur en termes d’efficacité l’un par rapport à l’autre. De nombreux débats d’efficacité persistent à leur sujet dans la littérature.

En cas d’échec du traitement médial ou en cas de récidive, un traitement chirurgical peut être appliquer. Cette intervention est proposée en accord avec le patient lorsque le traitement médical, après plusieurs mois, n’a pas suffisamment soulagé les douleurs et que la gêne fonctionnelle persiste. Cette intervention a pour objectif de relâcher les tendons endommagés à leur insertion osseuse afin de réduire leur tension. Le résultat fonctionnel est généralement très bon, mais l’amélioration n’est pas toujours complète. Il peut arriver que des douleurs résiduelles ou une gêne fonctionnelle modérée persistent.