Arthrose de l’épaule

Pathologie

L’arthrose correspond à une usure du cartilage. Bien connue au genou et à la hanche, l’arthrose est aussi connue à l’épaule.
Elle se caractérise par une usure progressive du cartilage, pouvant être due à diverses causes, comme l’instabilité articulaire. Bien que dans de nombreux cas, aucune cause précise ne soit identifiée.
Lorsqu’elle touche l’articulation de l’épaule, on la nomme « omarthrose ».
On en distingue deux grand types : l’omarthrose centrée avec une coiffe des rotateurs intacte et l’omarthrose excentrée liée à l’évolution d’une rupture de la coiffe des rotateurs.

La radiographie simple est utile, révélant une diminution de l’espace entre la tête de l’humérus et l’omoplate (l’interligne articulaire). Le rétrécissement de cet espace varie selon l’avancée de l’usure.
L’arthrose entraîne également la formation d’excroissances osseuses appelées ostéophytes.
Cette arthrose provoque des douleurs et une réduction progressive de la mobilité de l’épaule. Par conséquent, l’utilisation du bras devient de plus en plus difficile, que ce soit pour les gestes du quotidien, les activités professionnelles ou la pratique sportive.

On en distingue deux grand types : l’omarthrose centrée avec une coiffe des rotateurs intacte et l’omarthrose excentrée liée à l’évolution d’une rupture de la coiffe des rotateurs.

Omarthrose centrée

Omarthrose excentrée

Les traitements

Chirurgical et Non Chrirugical

Traitement non chirurgical

Pour les formes d’arthrose encore traitables médicalement, l’objectif est de soulager les principaux symptômes, tels que la douleur et l’inflammation.
Le traitement combine donc des antalgiques et des anti-inflammatoires.
Une infiltration intra-articulaire peut également être réalisée.
La kinésithérapie douce est possible pour préserver la mobilité de l’articulation.

Traitement chirurgical

La prothèse d’épaule consiste à remplacer les extrémités usées des deux os de l’articulation par des implants artificiels, tout en reproduisant le mécanisme de l’articulation.
Ces prothèses sont généralement fabriquées à partir d’alliages métalliques, comme le titane ou le chrome-cobalt, et de polyéthylène. Ces matériaux sont biocompatibles, ce qui signifie que les risques d’allergies ou d’intolérances sont très rares.

Les types de prothèses

Il existe plusieurs types de prothèses d’épaule. Lors de la consultation, nous parcourrons ensemble les différents types et choisirons celle qui correspond le mieux à votre situation.

Hemi arthroplastie (Métal/Pyrocarbone)

Seule l’extrémité de l’humérus est remplacée avec la mise en place d’une prothèse humérale simple. La surface de l’humérus est remplacée soit par une surface en métal soit en pyrocarbone. La surface articulaire de l’omoplate (glène) n’étant pas remplacée. Ces hémi-prothèses ont comme désavantages d’entrainer une usure de la glène à long terme.
Cependant, le pyrocarbone a fait ses preuves comme ayant un module d’élasticité proche de celui de l’os, avec pour but, une diminution de l’érosion de la glène par rapport au métal.

Prothèse totale épaule anatomique

Cette prothèse est indiquée en cas d’usure du cartilage lorsque les tendons de la coiffe des rotateurs sont intacts.
Cette prothèse est considérée comme anatomique et totale lorsqu’elle remplace les deux parties de l’articulation. Elle se compose donc de deux implants : une prothèse humérale et une prothèse glénoïdienne.

Prothèse totale épaule inversée

Cette prothèse modifie l’anatomie naturelle de l’épaule.
La partie sphérique de la prothèse est alors placée sur l’omoplate au lieu de l’humérus, comme c’était le cas à l’origine.
Ces prothèses sont utilisées lorsque la coiffe des rotateurs est rompue, usée et non réparable.
C’est à Paul Grammont, Chirurgien de Dijon, que l’on doit l’idée géniale de la médialisation de la sphère glénoïdienne et de l’apposition d’une demi-sphère prothétique à la glène osseuse. Cette inversion de l’articulation permet au muscle deltoïde d’assurer la fonction d’élévation de l’épaule en l’absence de la coiffe des rotateurs fonctionnelle.